Ma vie n'est pas un drame mais, elle n'est pas non-plus une comédie. Ma mère était une poule de luxe, toujours a chercher les hommes riches et infidèles. Toujours à la recherche d'un queutard king size. Ouais, je le dis clairement, ma mère était une salope. Ne faites pas les choqués ! Qui n'a jamais dit cette insulte de sa vie ? Personne. Un jour, elle est tombée enceinte de moi. Elle voulait avorter mais mon "père" a refusé. Il m'a gardé et élevé quand j'ai débarqué sur cette planète. Néanmoins, il ne m'a pas vraiment reconnu, enfin ses magouilles, pour ce que j'en sais moi. J'ai grandi avec un homme attirant, qui ne laissait pas indifférents les hommes et les femmes qui croisaient sa route. Moi, j'étais juste l'objet de décoration, bien trop silencieux pour être une vraie personne, pour être vivant. J'ai grandi et mon joli minois m'a ouvert bien des portes. Ou plutôt, je me suis ouvert à bien des portes masculines, soyons honnête : le sexe, j'aime ça. J'ai commencé très jeune avec mon "père" d'ailleurs. Avouez, vous êtes dégoutés par ma personne ? C'est tellement logique, tellement habituel que plus rien ne m'étonne. Si j'assume mes parties de jambes en l'air avec lui ? Evidemment que oui. Sauf qu'un jour, il a poussé le vice un peu trop loin et je me suis enfui. La violence et le sexe, pour moi ça ne s'accorde absolument pas. Bien sûr, être un peu bestial c'est normal mais lui, il a clairement dépassé les bornes.
Au début, je trouvais ça marrant et puis après, j'ai beaucoup moins ri. Si vous avez lu la série des Fifty Shades, vous comprendrez pourquoi je dis ça. Toujours est-il qu'un soir, alors que je lui apporté son verre sur un plateau, seulement vêtu d'un tablier de soubrette, j'ai eu le malheur de renverser quelques gouttes sur son pantalon de costume. La réponse ne s'est pas faite attendre : il s'est levé et m'a frappé avant de me soumettre à quatre pattes. Je vous évite les détails. Ca en était trop pour moi. Toute ma jeune vie, j'ai subi ses assauts sans broncher, et bien que je fus consentant pour la plus grande partie, il y a des limites à ne pas franchir. Il a franchi ces limites et après ces ébats violents et douloureux, il s'est endormi comme un gros porc sur le canapé. J'ai donc récupéré sa carte bancaire dans un premier temps, je suis allé retirer tout ce que j'ai pu. J'ai regagné mes appartements pour une douche, fait mes valises et j'ai pris la poudre d'escampette. J'ai fait un bref séjour à l'hôpital, sans dire pourquoi et j'ai pris le premier transport qui passait pour partir loin de cet homme.
Pendant un arrêt durant mon chemin, j'ai rencontré cet homme... Cet homme était mon professeur de sport au lycée et bien des fois il a tenté de m'aider, de me tendre la main mais, "Daddy" veillait au grain comme on dit. Imaginez ma surprise, sa surprise, quand nos regards se sont croisés sur cette aire d'autoroute. Il n'y avait plus "Daddy" dans les parages j'ai donc pu lui parler, lui dire que je m'étais enfui de chez moi. Je lui ai révélé l'horrible vérité. Sa réponse était sans appel, il voulait que je parte avec lui parce que, nous savions pertinemment que si je restais en Amérique, tôt ou tard, mon "père" me retrouverait et tout recommencerait. J'ai donc récupéré mes valises, tout du moins, le peu de vêtements que j'avais, et je suis parti avec lui.
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